Et encore ton corps d’or…

Encore ton corps d’or, un orage en montagne, où une cascade cavalcade. Escalade en milieu hostile. Ile déserte d’hérétiques t’y rejoignent et t’enlacent, t’agacent, et que tu repousses, sauvage rousse, feu mouvant émouvant, étourdissant, sacré… sucré.

Et encore ton corps d’or, un orage en mer merveilleux, très très bleu, tes grands yeux, oh ma biche chassée, convoitée, étourdie, discontinue, odalisque nue, diva mélancolique et créatrice. Tressautante tentatrice. Douce torture, tendre démon, angélique créature, mortelle aux ailes d’argent.

Et encore ton corps d’or, d’or pur, beauté épurée, éthérée, effeuillée, épineuse d’un bouquet de forêt sombre et tranquille, aux ombres qui défilent, s’envolent, des herbes folles, des idées folles, des farandoles, de jeunes filles, de dents qui brillent, de bonheur paysans, de plaisirs affolants… nos rires d’enfants.

Et encore ton corps d’or, que j’adore, idolâtre, oh mon astre, chaotique et frénétique, je m’efface dans tes traces, et je veux tes cheveux, qui me cachent et m’attachent à mes vœux qui t’enragent et propagent dans l’image nos visages, nos courages et nos combats chaotiques et frénétiques, tempétueux, tumultueux, sculpturaux, toujours heureux.

Et encore ton corps d’or, nos héros, nos idéaux, idéologies bafouées, maltraitées, écartées, écartelées, torturées. Corbeau sans colombe ni sépulture, spectres d’amour déçus qui se sont trouvés, se sont aimés, adorés, idolâtrés…

Et encore ton corps d’or, d’un orgueil de fleur cueillie, de rose endormie, mijaurée, réprimée, méconnue, mutilée sans son prince, esseulée sans son petit questionneur, effrayée prétentieuse, minuscule orgueilleuse, mesurée, despotique tiquetée de rousseur, sereine ensommeillée, agitée belle de jour, joueuse et souriante étonnée.

Et encore ton corps d’or, argenté d’un éclair érigé sur l’éternité, l’étrange arrangement d’éléments, mantelés, montagneux, hargneux et abruptes rochers, cheminées minérales, ralenties terrassées, thésaurisées.

Et encore ton corps d’or, d’infini liturgie biblique et cabossée, inséparable, irréprochable, inaltérable habileté…

Et jusqu’à la fin, ce sera encore ton corps d’or… (un orage en montagne où une cascade cavalcade…)

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