Les textes que j’ai produits durant la première séance de mon atelier à La Trockette Café-Atelier le 11/10/2023.
Pour cet atelier, j’ai pris un livre et, en suivant les conseils d’une amie, je l’ai replacé à son rang de livre objet, pour en recycler les mots. Ce livre, le voici :

À partir de mots découpés dans le livre, écris une suite à la première ligne de la page 147 : « – C’est un élixir de virilité, murmura Livie. »

Invente une histoire à partir de passages du livre, en intégrant ton collage
Jehan tremblait de rage et de peur. Il regardait cette femme s’en aller, sa robe rouge faisant feu dans la nuit. S’il la tuait maintenant, il se révèlerait.
Il courut à la chambre du jeune baron et le retrouva étendu sur son lit, mort. Soupirant sans trop d’émotions, il sortit de sa cape son couteau et ses fioles, puis procéda à l’opération à laquelle il s’adonnait maintenant depuis plusieurs années.
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Les femmes assemblées ouvrirent la porte au moment-même où Livie y arriva. Elles avaient vu le drapé de sa robe rouge faire un éclair dans l’obscurité de leur angoisse.
– C’est fait, dit-elle simplement.
Toutes soupirèrent de soulagement.
Livie ne s’attarda pas parmi celles qui fêtaient sa triste victoire en faisant tinter des verres remplis du sang de la vigne de celui qui venait de succomber. Elle ouvrit la porte de son atelier et posa sur sa table les fioles vides à nettoyer et les pleines à transformer.
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Chez le légiste qui n’exerçait que de nuit, Jehan faisait les cent pas.
– Alors ? demanda-t-il pour la troisième fois.
– J’ai fini. Votre mort, il a été empoisonné.
– Et les coupures ?
– On lui a pris du sang. Ou des humeurs. Mais on a pris la peine de le refermer. Enfin, on a cautérisé la plaie à la lame chauffée.
– C’est ce que je pensais.
– Vous n’allez toujours pas me dire ce que vous trafiquez ?
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Dans l’atelier sale et mal rangé, Livie parcourait les fioles, les extraits, les papiers. Livide, elle hésitait entre rage et peur sans trembler.
C’est à ce moment que Jehan entra.
– Vous êtes chez moi.
– Vous me dégoûtez.
– Et vous donc !
– Je défends les miennes.
– Et moi les miens ! Que vous empoisonnez. Qu’avez-vous trouvé en farfouinant ?
– Je sais ce que vous fabriquez.
– Eh bien ?
– C’est un élixir de virilité, murmura Livie. J’ai empoisonné un jeune baron ardent qui savait qu’une bien-aimée murmure d’or si la valeur tu as. Il n’était que monstre maléfique, il avait dans les yeux une dague, au visage une épée.
– Vous avez avoué, je vous ferai arrêter. Et je continuerai pendant votre peine ou votre mort à rendre plus forts ceux que vous avez essayé en vain de faire disparaître.
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